Shwe Oo

2 novembre 2008

Nous faisons la connaissance de Shwe Oo à la maison des enfants à Kalaw. A quatorze ans, elle est une jeune fille très timide qui ne parle que très peu anglais. Elle vient du village d’Ywar Pu, à une heure de route au sud de Kalaw. Elle est membre de l’ethnie Danu. Ses parents sont agriculteurs, elle a une un petite soeur et un petit frère.

 

 

16 novembre 2009

Shwe Oo est toujours à l’internat. A l’école, elle est maintenant en « grade » 9. Elle aime l’école bien qu’elle trouve ça un peu ennuyeux parfois… Elle perd peu à peu sa timidité et commence à s’intéresser à ces deux étrangers (on dit des « ingles » en myanmar!) qui viennent fréquemment à Kalaw.

 

 

30 janvier 2011

Nous retrouvons Shwe Oo au début de l’année 2011. Elle ne parle que quelques mots d’anglais. Bien qu’elle soit très heureuse de nous retrouver, sa timidité reste importante et complique sa relation. Elle est désormais en dernière année scolaire. Ses résultats sont plutôt bons mais elle manque toujours d’intérêt pour ses études avec des professeurs peu motivés et peu formés!

 

 

20 novembre 2011

Shwe Oo a coupé ses longs  cheveux. Elle est toujours à l’internat pour une année scolaire supplémentaire. Eh oui, elle a raté ses examens l’année dernière. Elle avoue avoir passé trop de temps devant la télévision à regarder des films de Bollywood au lieu de réviser ses devoirs!

 

 

23 mars 2012

Au Myanmar, l’année scolaire se termine au mois de février pour les plus jeunes élèves, au mois de mars pour les plus anciens. C’est le cas de Shwe Oo qui redouble donc sa dernière année scolaire. Elle est en période d’examen et essaye de se motiver et de se préparer consciencieusement. Mais notre présence est un excellent prétexte pour sortir son nez des bouquins et de l’ennuyeux apprentissage par coeur de la totalité de ses livres scolaires rédigés en anglais, une langue qu’elle ne maîtrise toujours pas. En dépit d’innombrables heures passées à son étude à l’école!

 

25 décembre 2012

Shwe Oo est de retour dans son village et aide ses parents agriculteurs. Ils cultivent, en fonction des saisons, du riz des choux, de l’ail, du gingembre. La famille possède un buffle, si utile pour les travaux agricoles, mais qui demande beaucoup de soins et de temps. Les journées sont longues, pénibles. On se lève tôt et on se couche tôt. Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante. Il faut marcher 45 minutes pour aller chercher le bois nécessaire à la cuisson des repas. Elle apprend tout de même à conduire l’indispensable motocyclette… Nous avons le bonheur de la rencontrer brièvement lors d’un mariage dans son village.

 

11 janvier 2014

Shwe Oo vit toujours dans son village. Sa vie a considérablement changé: elle s’est mariée au mois de juin 2013. Et surtout, elle est enceinte. Ce qui ne simplifie pas ses journées d’agricultrice travaillant péniblement dans les champs et rizières. Néanmoins, ayant appris notre présence à Kalaw, elle a demandé à son mari de l’amener en motocyclette en ville afin qu’elle puisse passer quelques heures en notre compagnie.

 

 

19 octobre 2014

Nous allons rendre visite à Shwe Oo chez elle, à Ywar Pu. Elle habite dans la maison de sa belle-mère. Nous faisons la connaissance de son petit garçon, Kyaw Sein. Le bébé est adorable, ne montre pas l’habituelle crainte des jeunes enfants myanmar envers les étrangers. Il est très vif et très curieux. Mais il y a quelque chose de particulier dans son regard qui nous laisse perplexe!

 

 

7 avril 2015

Shwe Oo a une nouvelle petite soeur, grande surprise pour toute la famille. Etant ménopausée, sa maman a arrêté toute contraception. Mais voilà, la vie réserve parfois de vraies surprises! Le mari de Shwe Oo travaille occasionnellement comme cuisinier pour des agences de trekking. Il prépare les repas des touristes en marche vers le lac Inlay. Certains passent une nuit chez eux. Du coup, Shwe Oo apprend assidûment l’anglais avec son smartphone tout en travaillant aux champs et en s’occupant de son fils qui présente un retard dans son développement.

 

12 janvier 2016

Sur cette photo, Shwe Oo se présente avec son fils et sa petite soeur. Elle travaille comme guide de trekking et parle désormais couramment anglais. Ses progrès sont phénoménaux! Elle a confiance en elle et a perdu toute timidité. Quand elle ne conduit pas les étrangers sur les chemins de randonnée, elle passe ses journées à travailler dans les champs de riz, d’ail, de gingembre, de choux-fleurs, de choux-chinois… Et surtout avec son fils qui nécessite plus de temps et de soins que les autres enfants de son âge.

 

26 avril 2017

Shwe Oo et son fils se trouvent à Yangon. RDS Suisse leur a organisé un examen médical pour le jeune garçon qui souffre apparemment de la maladie du cri du chat, (ou syndrome de Lejeune, un trouble génétique rare chez l’être humain dû à une délétion d’une partie du chromosome 5.). C’est la première fois que Shwe Oo se rend dans la plus grande ville du Myanmar. Elle y est seule avec son fils et s’y sent un peu perdue. Il y fait si chaud que son fiston refuse de suivre la totalité des examens médicaux.  Et désormais, elle assiste RDS Suisse dans ses activités humanitaires en tant que conseillère.

 

28 décembre 2017

Nous retrouvons Shwe Oo, son fils et une de ses soeurs à Yangon. Il s’agit de poursuivre les examens médicaux commencés au mois d’avril. Cette fois, tout se passe bien. Les résultats montrent que le jeune garçon se porte physiquement bien. Mais il lui faudra de nombreuses années pour apprendre à marcher, à parler… Shwe Oo doit donc jongler pour assumer ses tâches de maman, de paysanne et de guide de trekking. Heureusement, la famille, les voisins, les amis sont souvent présents pour lui donner un coup de main! Surtout que Shwe Oo participe de plus en plus aux activités de RDS Suisse en que « Project Advisor ».

 

 

15 juillet 2018

Nous avons le plaisir d’accueillir Shwe Oo chez nous en Suisse. Nous en rêvions tous depuis plusieurs années. En compagnie de Soe Thu, le gestionnaire de nos projets au Myanmar, elle est montée pour la première fois de sa vie dans un avion. Elle a dû abandonner provisoirement son fils et sa famille. Ce n’est pas si facile! Malgré tout, elle s’adapte rapidement aux coutumes helvétiques, collabore avec RDS Suisse: elle est présente à notre stand au Paléo Festival, elle cuisine des repas de soutien birmans… Elle trouve la Suisse très verte et très propre.

 

2 avril 2019

Nous célébrons le nouvel-an myanmar à Ywar Pu en compagnie de Shwe Oo et de sa famille. Nous nous rendons également dans de nombreux villages afin d’offrir des panneaux solaires à de nombreuses familles défavorisées. Nous participons aux cérémonies d’inauguration des nouvelles écoles de Hlemar et de Shar Pin, financées par RDS Suisse. Nous visitons les couturières dans le village de Pet Kaw. Grâce à votre soutien, elles se sont mises à leur compte et confectionnent des vêtements sur mesure. Elles sont heureuses des résultats obtenus. Shwe Oo nous assiste grandement en traduisant nos conversations.

 

11 janvier 2020

Nous sommes de retour à Ywar Pu en ce début 2020. Shwe Oo va bien. Son fils fait de remarquables progrès. Il est très agile, curieux, déborde d’énergie. Bien qu’il devienne plus autonome, la présence d’un tiers à ses côtés est indispensable. Avec son mari, ils ont amélioré leur maison afin de mieux accueillir les touristes en marche vers le lac Inlay. Shwe Oo est également très active dans la gestion de micro-crédits. Avec RDS Suisse, elle soutient une dizaine de familles dans son village en leur prêtant l’argent nécessaire pour acheter des semences, pour construire une maison en bambou, pour lancer un élevage de cochons… Et cette année, elle aide 20 familles dans le village de Lu Pyin en gérant les sommes mises à disposition par RDS Suisse.

 

2021

La pandémie et le coup d’état militaire nous empêchent de rencontrer nos amis au Myanmar. Nous devons nous contenter de rares mais précieux appels vidéo via un réseau social. Nous avons ainsi pu nous réjouir avec Shwe Oo et sa famille de la naissance d’un petit garçon.

En dépit des difficultés actuelles, Shwe Oo maintient la gestion des microcrédits en place et parvient également à lancer ce programme dans de nouveaux villages.

 

2023

En février 2023, nous avons le plaisir de revoir Shwe Oo et sa famille. La vie devient de plus en plus difficile depuis le coup d’état de la junte militaire en février 2021. En raison de l’inflation, les produits de base essentiels, le riz, l’huile, les légumes, coûtent de plus en plus et deviennent difficilement accessibles aux familles les plus pauvres.

Shwe Oo dorénavant consacre des montants de plus en plus importants à des aides familiales et alimentaires d’urgence en plus des microcrédits qu’elle gère comme de coutume.

 

Maung Soe Thu

DSC_02082 novembre 2008

Lorsque nous rencontrons Maung Soe Thu pour la première fois, il a 16 ans et habite à la maison des enfants à Kalaw. Sa famille habite le village de Lamine Gyin. Il est membre de l’ethnie Danu. A l’école, il est en avant-dernière année. C’est un adolescent réservé, presque timide, souriant, attentif et attentionné. Il ne parle pratiquement pas l’anglais. A l’internat, il donne régulièrement un gros coup de main en cuisine pour la préparation des repas.

 

 

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16 novembre 2009

Dernière année scolaire pour Soe Thu. Il étudie consciencieusement et pendant son temps libre, il aime chanter et danser. Très convivial, il participe avec plaisir aux activités communes de l’internat. Nous avons le plaisir de visiter son village, planté dans un magnifique paysage de basses vallées arrondies, à l’est de Kalaw.

 

 

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30 janvier 2011

Nous retrouvons Soe Thu en janvier 2011. Il a terminé ses études et réussi ses examens. Désormais, il travaille à la maison des enfants: il veille sur les pensionnaires, participe à la préparation des repas, s’occupe du jardin et de l’entretien de la maison. Les quelques 35 jeunes qui vivent à l’internat l’apprécient pour sa gentillesse et son sens de l’humour. Soe Thu est également guide de trekking pour les étrangers visitant la région autour de Kalaw. Du coup, son anglais s’améliore et il perd de sa timidité.

 

 

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28 mars 2012

Soe Thu travaille toujours à la maison des enfants. Nous préparons en sa compagnie une délicieuse fondue au chocolat appréciée par tous les pensionnaires. Nos liens se renforcent. Nous apprécions son mélange de sérieux et d’humour. Il nous accompagne dans nos randonnées, nous donne des informations, facilite notre communication avec les gens dans les villages. Nous participons à des festivals, des cérémonies, des fêtes de famille… Il nous permet de mieux connaître les diverses ethnies de la région

 

 

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28 décembre 2013

Soe Thu nous aide à organiser une activité absolument inédite: amener une vingtaine d’enfants de l’internat en ballade. Une grande ballade qui les amène tout d’abord à Yangon. Les enfants logent dans un monastère afin de réduire les frais. Ils visitent évidemment la pagode la plus célèbre et la plus vénérée du Myanmar, Shwedagon, puis à leur demande le zoo de Yangon. L’excursion les conduit ensuite à Chaung Tha, la plage favorites des Birmans. Une fois de plus, Soe Thu se montre très précieux dans l’organisation de cet évènement.

 

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11 avril 2015

Désormais, Soe Thu habite à Yangon, la plus grande ville du Myanmar. Il travaille pour une ONG locale qui s’efforce d’améliorer les relations inter-confessionnelles dans le pays.  Responsable d’une partie de l’administration, il accompagne régulièrement des délégués chargés de cours et de conférence. A ce titre, il a l’occasion de visiter de nombreuses villes et régions.

 

 

 

10 janvier 2016

Soe Thu se trouve toujours à Yangon, travaillant pour l’ONG. Il est dorénavant en charge de l’organisation de nombreux meetings réunissant des membres de l’association et des villageois. Il est responsable de la prise de photos et de vidéos lors de ces séances. Le travail lui plaît mais cela l’oblige à être perpétuellement en déplacement, à vivre dans une grande ville où il fait souvent très chaud. Les éternels et interminables bouchons de la métropole, sa pollution lui conviennent de moins en moins. Il aspire à retourner chez lui, dans l’Etat Shan.

 

26 avril 2017

Nous retrouvons Soe Thu chez lui, à Lamine Gyin. Il a donné son congé et abandonné la grande ville. Il aide sa famille aux travaux agricoles, travaille occasionnellement dans une boutique vendant de l’informatique. Il suit des cours d’anglais afin d’améliorer ses connaissances dans cette langue qu’il utilise de plus en plus souvent. C’est que désormais Soe Thu collabore avec Rural Development Society Suisse. Il soumet des propositions de projets, estime leur nécessité, leurs coûts et leur faisabilité. Il gère la réalisation de nos programmes.

 

28 décembre 2017

RDS Suisse développant ses activités au Myanmar, Soe Thu est de plus en plus  impliqué dans la gestion des projets de l’association: construction d’une école primaire à Shar Pin, inauguration de la bibliothèque à Pet Kaw, formations professionnelles, achat et livraisons de panneaux pour des familles défavorisées dans des villages souvent éloignés dans les montagnes. Les trajets sont longs et pénibles sur les mauvaises routes en terre de l’Etat Shan.

 

 

21 août 2018

Cet été 2018, nous avons le bonheur d’accueillir Soe Thu chez nous en Suisse. Il s’agit de son premier voyage hors du Myanmar, de son premier voyage en avion. Il est accompagné de Shwe Oo, notre seconde collaboratrice de RDS Suisse au Myanmar. Nous sommes surpris par leur facilité à s’adapter à la vie en Suisse. Ils participent au Paléo Festival de Nyon où RDS Suisse tient un stand de vente d’artisanat birman et d’information.  Etant tous deux également d’excellents cuisiniers, ils concoctent à de nombreuses reprises des plats traditionnels lors de repas de soutien.

 

14 novembre 2018

Tout en travaillant avec RDS Suisse, Soe Thu s’organise pour achever ses études à l’université de Taunggyi. Bien que suivant les cours par correspondance, il doit tout de même se rendre régulièrement dans la capitale de l’Etat Shan pour des contrôles, des examens qu’il réussira sans difficulté. En discutant avec les autres étudiants, Soe Thu est informé des besoins de divers villages éparpillés entre Kalaw et Taunggyi. C’est ainsi que notre association s’est lancé dans la construction d’une école dans le village de Hlemar où enseigne un camarade de Soe Thu. Les livraisons de panneaux solaires se déroulent selon le même processus.

 

4 avril 2019

RDS Suisse se lance dans un nouveau programme de soutien aux agriculteurs en prêtant de petites sommes d’argent, sans intérêts. Soe Thu et Shwe Oo gèrent cette activité dans leurs villages respectifs. Une fois de plus, leur connaissance du terrain, des besoins et des gens permet une bonne gestion de ces projets. En plus de superviser la construction de réservoirs d’eau potable, de livrer des panneaux solaires, Soe Thu gère la formation professionnelle de  jeunes femmes comme couturières ou comme assistantes-médicales.

 

 

21 juillet 2019

Soe Thu est de retour en Suisse, accompagné cette fois par Sar Bwa, jeune femme de 18 ans et ex-pensionnaire de la maison des enfants. Le bilan de la présence en Suisse de nos amis et collaborateurs du Myanmar durant l’été 2018 ayant été très positif, RDS Suisse a décidé de renouveler l’opération. Les visites de quelques fameux sites helvétiques (non à la charge de l’association) se sont conjugués à de multiples activités en soutien à notre association (festivals, repas de soutien…)

 

 

29 décembre 2019

Soe Thu nous accueille dans sa famille. Nous parcourons son village, il nous montre les maisons les plus pauvres, nous fait rencontrer les familles qui ont bénéficié de notre micro-crédit. C’est un succès, les gens ont utilisé à bon escient les montants prêtés et les ont remboursés à la date prévue. Soe Thu nous accompagne sur les routes autour de Kalaw vers Pet Kaw où les couturières sont satisfaites de leurs affaires; vers YwarPu où Shwe Oo a obtenu les mêmes résultats avec le micro-crédit. Tous deux sont indispensables pour assurer une gestion efficace des fonds offerts par les donateurs en Suisse. Ainsi, il s’avère que le financement d’une école dans le village de Thit Ael Thin n’est plus nécessaire, le gouvernement shan ayant décidé de construire cet établissement.

 

22 décembre 2021

En raison de la pandémie en 2020 puis du coup d’état militaire en 2021, Soe Thu s’est vu obligé de réduire ses activités humanitaires. Les soldats et les policiers voient d’un mauvais oeil tout soutien à la population. Néanmoins, Soe Thu et RDS Suisse ont maintenu son programme de microcrédits. Ainsi, des dizaines de familles ont bénéficié de cette aide immédiate. D’autre part, Soe Thu a soutenu financièrement la reconversion professionnelle de plusieurs institutrices qui avaient perdu leur emploi en raison de leur participation au mouvement de désobéissance civile. Enfin, en décembre 2021, Soe Thu a épousé une jeune femme de l’ethnie Pao.

Amie (Zar Zar Htun)

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11 octobre 2005

Nous faisons la connaissance de Amie le mardi 11 octobre. Son nom officiel est Zar Zar Htun mais elle ne l’aime pas. Elle fait partie de l’ethnie Taung Yo. Elle vient du même village que Nge Ngay et Nwe Nwe, Myin Ka. Elle a 20 ans et travaille occasionnellement pour RDS quand elle ne participe pas avec sa famille aux travaux agricoles. Ouverte, communicative, dotée de beaucoup d’humour, c’est un bonheur pour nous de découvrir la région en sa compagnie. Aujourd’hui, elle nous accompagne dans un long trek dans les environs de Kalaw. Durant cette balade, nous lui trouvons un autre talent: elle est une excellente cuisinière.

 

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25 novembre 2011

Nous retrouvons avec bonheur Amie que nous n’avons plus vue depuis 6 ans. Elle a vécu plusieurs années à Yangon où elle a suivi une formation d’assistante-infirmière. Elle a ensuite travaillé dans un hôpital. Elle est maintenant de retour dans son village où elle vit et travaille avec sa famille. Elle prend tout particulièrement soin de sa grand-mère, âgée et handicapée. Nos retrouvailles ont lieu à la maison des enfants. Amie aide à la préparation de la désormais fameuse fondue au chocolat. Plus tard dans la soirée, elle nous montre qu’elle est également une excellente danseuse.

 

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20 mars 2012

Amie, ainsi que Nge Ngay, Par Pu et Nwe Nwe, sont toutes présentes à Kalaw lors de notre arrivée. C’est exceptionnel. Nous en profitons pour passer du temps en leur compagnie, pour mieux connaitre leurs familles. Amie est une grande amatrice de fleurs et tout particulièrement d’orchidées. Des dizaines de plants sont répartis tout autour de la maison familiale. Nous sommes régulièrement invités à manger chez elle. Amie nous prépare un soir une spécialité que nous n’avions jamais goûtée, un aloo hta mi nay: un mélange de riz et de purée de pommes de terre saupoudré de coriandre et de nouilles de riz croustillantes, accompagné d’oignons frais, de chou, de piments, de chips et d’une salade de tomate. Délicieux!

 

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24 décembre 2012

Nous sommes à peine arrivés à Kalaw que nous nous rendons à Myin Ka.  Nous y retrouvons nos quatre amies, dont Amie. Elle partage son temps entre RDS et sa famille. Elle est très présente à l’internat où elle prend soin des enfants avec fermeté, douceur et, comme toujours, avec beaucoup d’humour. Elle est très concernée par la vie politique du Myanmar. Elle participe aux activités de NLD, le parti de Aung San Su Kyï. Avec le « girls band » de Myin Ka, nous passons quelques jours au lac Inle. Nous séjournons dans des lieux surtout fréquentés par les touristes plutôt luxueux en comparaison des conditions de vie quotidiennes des Birmans. Amie se sent à l’aise, elle s’adapte très facilement à de nouveaux environnements.

 

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28 décembre 2013

Notre séjour au Myanmar se présente d’une manière inhabituelle. Avec Jimmy Aung Lwin (frère de Tommy), nous invitons une quinzaine d’enfants de l’internat pour leurs premières vacances. Nous les amenons à Yangon et à la plage, à Chaung Tha. Amie est du voyage. Elle aussi découvre la mer pour la 1ère fois. Mais pour Amie, ce ne sont pas que des vacances. Elle gère les enfants durant tout le voyage: 12 heures de route de Kalaw à Yangon, puis 6 heures jusqu’à Chaung Tha; les repas; le logement; les loisirs.  A nouveau, nous sommes épatés par la qualité de son travail. A son habitude, elle conjugue douceur et fermeté pour arriver au but. Si nous avions un job pour elle, nous l’engagerions de suite…

 

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15 octobre 2014

Cette année, tous les enfants de l’internat sont invités à une promenade au lac Inle. A nouveau, Amie est de la partie. Nous avons besoin de sa participation pour assurer la réussite de cette excursion. Cette fois à nouveau, ce n’est pas simple à organiser. Nous logeons chez plusieurs familles dans un village sur les rives du lac. Nous devons manger, dormir, nous déplacer sur le lac. Avec Amie (et Tommy), pas de soucis! A la fin de l’exercice, nous passons un peu de temps ensemble et convions Amie à sa première dégustation de vins dans un domaine géré par des Français. Amie est une fois de plus à la hauteur! A Kalaw, Amie travaille désormais bénévolement dans le dispensaire médical voisin de la boutique RDS. Elle y rend service à la population et améliore sa formation. Avant de la quitter, nous l’aidons à rédiger son CV. Elle va prochainement postuler pour un poste d’assistante-infirmière à Singapour.

 

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27 mars 2015

Nous retrouvons Amie et nos amies à l’occasion d’un mariage à Myin Ka. Nous papotons, rions, partageons nos émotions. Par Pu est enceinte. Quel bonheur pour nous que d’accompagner les vies si diversifiées de nos quatre amies! L’entretien à Yangon pour l’obtention d’un emploi à Singapour s’est très bien déroulé pour Amie. On lui a promis un emploi mais sans lui donner de date d’engagement. Elle attend… avec un optimisme modéré! Comme la  plupart des Birmans, elle espère un avenir meilleur, des conditions de vie plus confortables.

 

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Août 2015

Nous recevons un e-mail d’Amie. Elle est à Singapour. Elle y travaille comme assistante-infirmière. Elle partage un appartement avec d’autres Birmanes. Elle a signé un contrat pour deux ans. Ce qui signifie également que durant cette période, elle ne verra ni sa famille, ni ses amis, ni son pays. Mais elle est heureuse. Nous aussi. Nous sommes aussi très fières d’elle!

 

 

Avril  2017

Avant de nous rendre au Myanmar, nous faisons une étape à  Singapour pour rendre visite à amie. Elle va bien. Son travail lui prend beaucoup de temps et le salaire est toujours modeste. Cela ne lui laisse que peu de possibilités de découvrir la ville. Elle cherche un nouvel emploi mais ce marché est difficile!

 

 

23 octobre 2017

Amie est toujours à Singapour en tant qu’aide-médicale. Elle a renouvelé son contrat. Elle est satisfaite de ses conditions de vie et de travail. Elle pense encore y rester quelque temps afin de pouvoir économiser de l’argent et ainsi aider sa famille.

 

 

 

2018 – 2022

Amie vit toujours à Singapour. En 2019, elle a pu enfin revoir sa famille au Myanmar. Nous avons la chance de la croiser brièvement. Depuis le début de la pandémie, elle déborde évidemment de travail en tant qu’assistante médicale. Nous l’avons invitée à séjourner en Suisse pendant l’été 2021 mais l’état d’urgence sanitaire n’ont pas permis ce voyage!

Nge Ngay (Khin Khin Win)

DSC_0103Vendredi 30 septembre 2005

Nous écrivons dans notre livre de voyage: « Tommy nous a préparé une balade. Notre guide, Nge Ngay, est une jeune fille de 17 ans, aux cheveux courts et au sourire radieux ». Très rapidement, nous la surnommons Sunshine Lady. Elle est originaire d’un très beau village proche de Kalaw. Elle est de l’ethnie Taung Yo. Guide infatigable même quand le sentier est très boueux. « A deux reprises, Danièle manque de s’étaler et ne s’en sort qu’avec l’aide de Nge Ngay ». Nous faisons également connaissance avec Amie, originaire du même village. Lors d’un trek, les deux amies nous font goûter des prunes un peu acides, des mini-figues sauvages, chantant gaiement et marchant d’un bon pas. A la fin de notre séjour à Kalaw, nous écrivons: « Nge Ngay nous fait pleurer de rire par des remarques ou commentaires subtils et inattendus, pleins de finesse et d’humour, souvent pince-sans-rire ».

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Jeudi 6 novembre 2008

Nous retrouvons Nge Ngay un soir chez elle, dans son village. « Nous nous garons devant sa maison et elle vient à notre rencontre. Elle prend Danièle dans ses bras. Elles restent longtemps enlacées ».  Lors de la visite des grottes de Pindaya, elle se montre très pieuse comme la majorité des Birmans. Après avoir suivi un premier cours à Yangon sous l’égide de l’UNICEF, Nge Ngay donne des cours de Non Formal Education (NFE) dans divers villages. Elle enseigne aux enfants (et souvent aux adultes) les règles de base de l’hygiène, elle décrit les maladies les plus courantes, elle explique le SIDA, les méfaits du tabagisme, des drogues… Nous découvrons avec beaucoup de plaisir une Nge Ngay, d’ordinaire si réservée et discrète, sûre d’elle-même, gérant sans difficulté plusieurs dizaines d’étudiants, mêlant fermeté et humour dans sa pédagogie.

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Jeudi 5 novembre 2009

« Soudain, Nge Ngay et Nwe Nwe apparaissent… Elles retiennent leurs larmes, s’assoient quelques instants avant de partir pour un meeting ». Nous aussi les retrouvons avec émotion. Nge Ngay est employée par RDS et donne toujours ses cours de NFE dans des villages reculés, parfois tard le soir. . Nous avons la chance de la voir à l’oeuvre un soir avec pour thème principal les maladies, contagieuses ou non. La méthode est moderne, simple, efficace, essentiellement interactive, incitant les étudiants à participer activement. C’est un travail exigeant, fatiguant. Les routes sont mauvaises. Ce soir-là, nous écrivons dans notre livre: « Nous repartons vers 22 heures. Sur le chemin du retour, un soldat arrête Nge Ngay et sa collègue qui roulent sur leur mobylette devant nous et commence à les harceler. Tommy se fâche et harangue le soldat qui laisse partir les filles de mauvais gré. Tommy nous explique que, sans sa présence, les soldats les auraient questionnées et ennuyées durant des heures ».

 

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Jeudi 20 janvier 2011

A peine arrivés à Kalaw, nous avons la visite de Nwe Nwe et Nge Ngay. Nge Ngay a récemment ouvert dans son village une petite épicerie qu’elle a nommé April Shop (son mois de naissance). Elle y vend des nouilles sèches, de l’huile, des sachets de café lyophilisé, des bouteilles d’eau, des snacks. Elle y travaille sept jours sur sept, de 6 heures à 21 heures. Néanmoins, elle donne toujours des cours de NFE pour le compte de RDS. Sa famille la remplace alors dans sa boutique . Cette année encore, nous assistons à quelques cours gérés désormais par plusieurs professeurs à des audiences plus vastes. Ce jour, le thème est le bon usage des WC. C’est interactif, dynamique, avec beaucoup d’humour. L’âge des participants va de 7 à 77 ans bien que le cours est orienté vers les adultes. Même nous qui ne comprenons pas le birman rions beaucoup!

 

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Nous retrouvons Nge Ngay un samedi soir, chez elle. Ainsi que quelques autres amies. Nous écoutons de la musique, mangeons des oranges, causons. Nge Ngay travaille encore pour RDS. Mais les sponsors de la coopérative se font plus rares. L’argent aussi. Nge Ngay recherche un emploi durable. Entre temps, accompagnés par Nge Ngay, Nwe Nwe et Par Pu, nous partons passer quelques jours au Lac Inle. Les trois jeunes femmes sont des amies très proches et nous savourons ces moments de bonheur ensemble. De retour à Kalaw, la fête continue avec une joyeuse fondue au chocolat à l’internat avec les enfants, Tommy, Shwe Sin, Amie. Les femmes chantent, dansent!

 

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15 mars 2012

Dès notre retour à Kalaw, nous retrouvons nos quatre amies dans leur village. Chez Par Pu, nous mangeons du poulet, des légumes. Après une balade, nous grignotons des cacahuètes chez Amie. Nous repartons nous promener dans le village, rencontrer les familles. Nous profitons de nos amies pour mieux connaître les conditions de vie dans le village. A l’exception de Par Pu qui est à l’université, les trois jeunes femmes travaillent partiellement pour RDS tout en aidant leurs familles aux travaux agricoles. Nge Ngay a agrandi son épicerie, installant un espace convivial où les villageois viennent boire le café. Nous sommes très fiers de notre amie.

 

23 décembre 2012

Nous retrouvons Nge Ngay juste avant Noël. Charmant cadeau! C’est l’hiver, il fait froid. Au petit matin, dans les maisons, il ne fait que 8 degrés. Nge Ngay fait la navette entre sa boutique dans son village et RDS à Kalaw en mobylette. Ce soir, tout le monde se retrouve à la maison des enfants pour partager une fondue au chocolat mémorable.

En sa compagnie, nous découvrons les marchés de la région, de nouvelles saveurs. Nous passons également du temps en compagnie de sa famille nombreuse . Chacune de ses soeurs, chacun de ses frères, arbore le même radieux sourire! Nge Ngay est également active au sein du parti de Aung San Su Kyï, National League for Democracy.

 

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2013 / 2014

Nge Ngay a trouvé un emploi à Yangon. Elle travaille au sein d’une ONG birmane. Elle se retrouve en terrain connu car elle donne à nouveau des cours comme elle le faisait auparavant. Elle acquiert de nouvelles connaissances, voyage beaucoup dans le pays. Ce travail lui plait mais il est très exigeant. Vivre à Yangon n’est pas simple et la vie y est chère. Les voyages sont longs et pénibles.

Pendant de nombreux mois, nous ne pouvons pas rencontrer Nge Ngay. A chacun de nos séjours, elle est en déplacement!

 

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11 avril 2015

A peine arrivés à Kalaw, nous avons l’opportunité d’assister à un mariage dans le village de nos amies. Jour de chance:  nous y retrouvons Par Pu, Amie et surtout Nge Ngay. Long time no see! Elle est resplendissante. Elle apprécie toujours autant son job: offrir une éducation de base aux personnes défavorisées.  D’ailleurs, Nge Ngay repart rapidement vers Yangon.

Nous achevons notre séjour 2015 de belle manière à Yangon en partageant notre dernier repas en compagnie de Nge Ngay et de Soe Thu, un jeune homme qui lui aussi a séjourné à la maison des enfants, a ensuite travaillé pour RDS puis pour une ONG à Yangon. Nous sommes très fiers de nos amis et nous sommes heureux que la maison des enfants permette à quelques jeunes personnes de s’envoler!

 

19 avril 2017

Nge Nnay travaille toujours pour un ONG birmane. Elle habite à Yangon mais son emploi lui temps fa fait voyager à travers tout le pays. Nous avons de la chance de la rencontrer à Kalaw. elle est venue rendre visite à ses parents. Sur cette photo, est accompagnée de son frère, Nyi Nanda.

 

 

16 janvier 2018

Nge Ngay va très bien. Nous passons une trop courte soirée en sa compagnie à Yangon. Notre agenda et son rythme de vie ne favorisent pas nos rencontres. Nous avons néanmoins de temps de prendre des nouvelles de sa famille. Nous avons quelques rencontres prévues pour notre prochain séjour!

 

 

5 Juillet 2019

Nge Ngay va toujours très bien: elle se marie! Elle quitte Yangon et s’installe à Loikaw. Désormais, elle assiste son époux, propriétaire d’un hôtel. Nous lui souhaitons beaucoup de bonheur!

 

 

 

 

 

Nwe Nwe Tun

Nwe Nwe Tun

DSC_0593Novembre 2008 Nous avons fait la connaissance de Nwe Nwe Tun le 1 novembre 2008 à la boutique de RDS à Kalaw. Elle a 19 ans, est membre de l’ethnie Taung Yo. En compagnie de quelques autres jeunes femmes, elle travaille pour RDS. Discrète, plutôt réservée mais curieuse, généreuse, pleine d’humour, elle parle un peu anglais. Elle nous conduit à l’internat qui accueille alors 19 enfants. A la fin de la visite, nous nous rendons dans son village, à l’extérieur de Kalaw. Chez elle, nous mangeons des pommes de terre grillées, une salade tomates aux cacahuètes, nous buvons du thé. Nwe Nwe cuisine délicieusement bien. Il fait nuit depuis longtemps quand nous revenons à Kalaw.

 

Myanmar 2009-1 422Novembre 2009

Si Nwe Nwe Tun est son nom officiel birman, en langue Taung Yo, elle s’appelle Kamalae, patronyme qu’elle n’apprécie pas beaucoup. Nwe Nwe travaille toujours pour RDS. Elle assiste Ma Shwe Sin à la boutique pour la vente d’artisanat et l’accueil des visiteurs. Elle participe à la gestion de l’internat: achats, préparation des repas, éducation des enfants, ordre et discipline. Guide de trekking pour RDS, elle fait découvrir aux visiteurs de RDS la région qu’elle connait parfaitement. Occasionnellement, Nwe Nwe se révèle être une vraie boute-entrain et fait montre d’un talent certain pour faire la fête.

 

DSC_0624Janvier 2011

Nous sommes à peine arrivés à l’hôtel que Nwe Nwe, accompagnée d’une autre amie commune, Nge Ngay, vient nous souhaiter la bienvenue. Ses cheveux ont désormais des reflets roux. « Toujours aussi charmante » écrit Danièle dans son cahier de voyage. Chez RDS, elle est responsable du secrétariat et de la comptabilité. A côté de cette activité professionnelle, Nwe Nwe participe avec sa famille aux travaux agricoles: riz, légumes maraîchers, arbres fruitiers. Ils habitent Myin Ka, un très beau village proche de Kalaw. Elle fait les trajets en mobylette; elle aime rouler vite.

 

DSC_0455Novembre 2011

Nwe Nwe consacre beaucoup de temps à la maison des enfants. Nous lui apprenons la recette de la fondue au chocolat. Lors de soirées-spectacles organisées par les filles de l’internat, elle nous montre qu’elle connait parfaitement les danses traditionnelles. Ainsi, un soir, nous avons le plaisir de la voir pour la première fois vêtue de son costume traditionnel, une tunique noire d’une seule pièce qui découvre leurs jambes. Nous passons quelques jours de vacances ensemble au Lac Inle. Nous rendons également de fréquentes visites à nos amies à MyinKa.

 

DSC_0321Mars 2012

Nwe Nwe nous accueille à notre descente d’avion à Heho. Durant le trajet vers Kalaw, elle nous montre une vidéo sur son téléphone. Elle a participé à un concours de beauté organisé par l’ethnie Taung Yo et… elle a gagné. Elle est évidemment très heureuse car elle est fière de son identité Taung Yo. Nwe Nwe loge dorénavant à l’internat. Elle s’adapte très rapidement à de nouvelles situations, à de nouveaux environnements. Elle est également très motivée par le processus de démocratisation en cours au Myanmar et supporte activement le National League for Democracy, le parti de Aung San Su Kyï. Nwe Nwe suit des cours pour améliorer son anglais.

 

DSC_0805Décembre 2012- janvier 2013

Nwe Nwe travaille toujours plus fréquemment comme guide de trekking pour le compte de RDS. Elle emmène les visiteurs dans les environs de Kalaw à la rencontre des diverses ethnies. L’attention est portée sur les villages pour lesquels RDS a amélioré les conditions de vie. Ainsi, les voyageurs ont l’occasion de partager la vie quotidienne des minorités dans les montagnes Shan. Nwe Nwe nous invite à plusieurs reprises chez elle, dans son village, à Myin Ka. Elle est une excellente cuisinière. De plus, nous passons des moments très agréables en compagnie de sa famille. Un soir de fête, elle nous fait une démonstration de danses traditionnelles.

 

Décembre 2013 – janvier 2014

Travailler pour RDS à Kalaw est exigeant. Le salaire est très modeste. Nwe Nwe a besoin de changer d’air. Elle recherche un travail plus diversifié, mieux rémunéré. Elle emménage à Taunggyi où elle est engagée par un importateur de véhicules d’occasion en tant que secrétaire-comptable. Elle rend de temps en temps visite à sa famille. Désormais, pour la rencontrer, nous devons aller à Taunggyi. Chose que nous faisons le 14 janvier 2014 en compagnie notamment de Nan Bae. Nous visitons la ville que nous apprécions pour son côté cosmopolite. Nous découvrons également le magnifique site archéologique de Kakku et ses 2500 stupas.

 

Nwe NweOctobre 2014

Nous retrouvons Nwe Nwe le 13 octobre à Taunggyi. Nous passons quelques jours ensemble avec quelques autres amis, tous issus de RDS: Nan Bae, Me Nyo la soeur de Nwe Nwe, Soe Thu ex-pensionnaire de l’internat et ex-employé de RDS. Depuis notre première rencontre, nous n’avions jamais passé si peu de temps ensemble. Heureusement, Facebook nous permet de rester en contact facilement. Ce n’est pas évident au Myanmar où les télécommunications sont de qualité médiocre. Et surtout à un coût raisonnable pour Nwe Nwe. Nous envisageons sérieusement de l’inviter en Suisse pour l’été 2015. Nous mettons en route les démarches administratives!

 

11908182_1026824224017921_101180430_nMars, juin et juillet 2015

Nous retrouvons Nwe Nwe et Nan Bae à la fin mars 2015 à Yangon avec la mission de leur obtenir un visa touriste pour la Suisse. Nwe Nwe semble très à l’aise parmi ces démarches fastidieuses. Après quelques jours, Nwe Nwe et Nan Bae repartent pour Taunggyi. Nous allons vers Kalaw.

Nous retrouvons nos deux amies le 26 juin à l’aéroport de Genève. Nous avons le plaisir de les accueillir en Suisse pour 6 semaines. A nouveau, Nwe Nwe est impressionnante par la facilité avec laquelle elle s’adapte à un monde inconnu. Nwe Nwe et Nan Bae ont été très actives au sein de RDS Suisse pendant leur séjour. Que ce soit à la Fête des Couleurs (Aigle) ou au Paléo Festival (Nyon), ou lors des nombreux repas birmans qu’elles ont concoctés, elles ont montré une réelle efficacité doublée du légendaire sourire birman.

 

Novembre 2016

Nous retrouvons Nwe Nwe à Taunggyi où elle travaille comme comptable dans une petite entreprise vendant des produits ménagers importés de Thaïlande. Ce travail ne l’enthousiasme pas vraiment mais les offres d’emploi sont rares dans l’Etat Shan. Néanmoins elle cherche une autre place de travail.

 

Avril 2017

Nwe Nwe travaille encore pour la même PME. Désormais, elle est engagée dans le marketing. Son entreprise importe des produits à vaisselle, à lessive… en exclusivité depuis la Thaïlande. Nwe Nwe est chargée d’en faire la promotion dans les marchés des principales villes de l’état. Elle passe beaucoup de temps sur les routes. Elle envisage de se mettre à son compte bientôt mais refuse d’en dire plus!

 

 

Janvier 2018

Nwe Nwe travaille désormais à double. Elle arpente les routes pour vanter les mérites de ses produits ménagers. Dans le même temps, elle met en place les structures de sa start-up: elle va vendre des produits cosmétiques chinois et thaïlandais. Elle va opérer depuis son village proche de Kalaw et de Aungban. Dans un premier temps, sa famille sera mise à contribution pour assurer la vente de ses produits de beauté. RDS Suisse lui donne un coup de main sous la forme d’un micro-crédit. Nous lui souhaitons bon vent!

 

2019 – 2022

Nwe Nwe est très satisfaite de son activité commerciale. Elle a ouvert une boutique dans la ville de Taunggyi, capitale de l’Etat Shan. Elle a remboursé son prêt avant l’échéance prévue et diversifie continuellement sa gamme de produits

 

 

Sa Bwa (Cho Cho Lay)

Sar Bwa (Cho Cho Lay)

 

JDSC_0596anvier 2011.

Nous faisons connaissance de Sar Bwa. Elle est née en 2000 dans le village Pao de Pon Inn. Sar Bwa est son nom Pao, son nom officiel est Cho Cho Lay. Mais elle préfère son nom Pao qui signifie Etoile Blanche. Etant trop pauvres pour l’élever correctement, ses parents la « donnent » légalement à Tommy qui devient ainsi son responsable légal. Elle est arrivée à l’internat en juin 2010. Ses résultats scolaires sont brillants.

 

 

DSC_0343-001Mars 2012.

Depuis plusieurs mois, Sar Bwa souffre de tuberculose. Bien que soignée au rudimentaire hôpital de Kalaw, elle reste en permanence à l’écart pour ne pas contaminer les autres enfants. Elle nous accompagnera quelques jours à Mandalay afin d’y recevoir un meilleur traitement médical. C’est son 1er séjour en ville. Elle nous impressionne par sa capacité d’adaptation, son sens de l’humour, sa vive intelligence.

 

 

DSC_0634Décembre 2012.

Sar Bwa est totalement guérie. Sa maladie n’a pas eu d’incidence sur sa scolarité. A l’école, elle fait toujours partie des meilleurs élèves. A l’internat, elle se singularise par sa bonne humeur, par son sérieux. Elle prend des responsabilités. Après lui avoir confié un
appareil, nous lui donnons une initiation à la photographie. Elle fait preuve d’un talent marqué pour cette activité.

 

 

DSC_0024Décembre 2013.

Sar Bwa grandit beaucoup. Elle parle de mieux en mieux anglais. A l’école, ses notes sont excellentes. Ainsi, elle fait partie du groupe d’enfants, avec les meilleures performances scolaires, invité à un court séjour à la plage. Une fois de plus, elle étonne par sa faculté d’adaptation à un nouveau milieu. Alors que la plupart des enfants ont peur de la mer, Sa Bwa s’y sent comme un poisson dans l’eau.

 

 

DSC_0913Janvier 2014.

Sar Bwa est très fière de ses origines Pao. Bien qu’étant souvent éloignée de sa famille, bien que ses parents l’aient confiée à Tommy, elle raconte avec bonheur la vie dans son village avec son petit lac où vivent des esprits ! Nous lui promettons, par écrit svp, de rendre visite à sa famille lors de notre prochain séjour.

 

 

DSC_0566Octobre 2014

Chose promise, chose dûe : nous accompagnons Sar Bwa qui nous fait visiter fièrement son village. Nous comprenons en rencontrant son papa pourquoi elle est désormais, par la taille, la plus grande fille de l’internat. Nous constatons sans surprise qu’elle est également une parfaite hôtesse !

 

 

DSC_0161Mars 2015.

C’est fait : Sar Bwa est désormais plus grande que nous! Il y a quelques semaines, des touristes ont offert 2 I-Pad aux enfants. Sar Bwa est évidemment très à l’aise avec cette tablette. Dans le même temps, elle utilise avec brio la caméra vidéo que nous lui confions pour quelques mois. Nous nous réjouissons de la retrouver en fin d’année pour découvrir le film qu’elle réalise pour nous, pour vous…

 


Mai 2017

Nous la retrouvons avec beaucoup de plaisir après deux ans d’absence. Elle a quitté Kalaw et l’internat pour revenir auprès de sa famille à Po In, au nord du lac Inle. Elle vient d’achever brillamment sa dernière année scolaire. Elle hésite quant à la suite de ses études mais elle envisage de travailler dans le tourisme. En attendant, elle aide sa famille qui possède de vastes vergers de manguiers. Une énorme masse de travail!

 

Janvier 2018

Sar Bwa habite à Yangon avec sa soeur. Après avoir amélioré ses connaissances de la langue anglaise dans une école privée, elle se forme doréanavant dans le tourisme et l’hôtellerie. Elle suit avec enthousiame les cours d’une haute école basée à Singapore: service à la clientèle, marketing, apparence, qualité… Le sujet est vaste et semble fort bien enseigné. Les standards de qualité sont élevés! Nous lui souhaitons plein succès.

 

Novembre 2018

Sar Bwa trouve un emploi chez Aythaya Vineyard, près de Taunggyi. Aythaya est le principal producteur de vins du Myanmar. Le domaine gère également des bungalows et un restaurant. Sar Bwa y travaille désormais comme réceptionniste.

 

 

Eté 2019

Nous avons le bonheur d’accueillir Sar Bwa et Soe Thu chez nous en Suisse. Elle a participé aux multiples activités de RDS Suisse: préparation et gestion de repas de soutien, information et vente d’artisanat myanmar à notre stand au Paléo Festival. Evidemment, elle a profité de son séjour pour visiter un peu la Suisse, avec entre autres les chutes du Rhin ou l’abbaye d’Einsiedeln.

 

 

3 janvier 2020

Nous retrouvons Sar Bwa à la fin décembre 2019 sur son lieu de travail, le Aythaya Sunset WineGarden Restaurant où elle opère en tant que réceptionniste. Nous fêtons le réveillon en sa compagnie ainsi qu’avec le personnel de l’établissement. Nous profitons de son jour de congé pour rendre visite à sa famille. Ses parents sont agriculteurs et cultivent, notamment, des manguiers.

 

 

2021

Durant de nombreux mois, les établissements publics du Myanmar ont dû fermer leurs portes en raison de la pandémie. Sar Bwa est retournée vivre auprès de sa famille. Elle participe activement aux travaux agricoles. En fin d’année, elle retrouve sa place de travail, à mi-temps d’abord, puis à temps complet. Elle contribue aux activités humanitaires de RDS Suisse en distribuant de l’argent à des ONG locales qui subviennent aux besoins urgents de personnes déplacées internes.

 

2022

Sar Bwa, à l’instar de toute la jeune génération du Myanmar, refuse la prise de pouvoir par la junte militaire. Elle cherche activement à aider la population qui souffre économiquement. Sar Bwa, avec des fonds envoyés par RDS Suisse, met en place à son tour un programme de microcrédits dans son village natal. Elle gère également la formation professionnelle de trois nouvelles assistantes-médicales.

 

 

 

Nan Bae

Nan Bae

Nous avons rencontré les enfants de l’internat à Kalaw le samedi 1 novembre 2008. Dans notre livre de voyage, nous écrivions : « Les enfants nous accueillent avec cet adorable mélange de sourire et de timidité. Nous visitons la maison… ».

DSC_0199Le dimanche 8 novembre 2008, à 13 heures 40, nous faisons la connaissance de Nan Bae, un des 19 enfants hébergés à l’internat. Nous écrivons : « La fille qui était grippée à notre arrivée se révèle très futée et dégourdie. Elle souffre de nanisme ». Elle a 14 ans, elle vient du village de Pet Kaw, elle est une Pao. Elle parle bien l’anglais. Et elle a beaucoup d’humour.

 

 

Myanmar 2009-1 031Mercredi 4 novembre 2009

« Ce soir à la maison des enfants, nous avons droit à du poulet au curry. C’est délicieux. Nan Bae, comme d’habitude, arrive tard de ses cours privés. Elle mange seule. Après son repas, elle nous demande de danser pour elle. Nous esquissons quelques pas. La soirée se déroule ainsi, avec toujours plus d’enfants qui dansent et chantent. Nous constatons que Nan Bae possède une magnifique voix, allant du grave à l’aigu ».

 

DSC_0270Lundi 24 janvier 2011

Nan Bae habite Rangoon. Elle est à l’université, elle apprend la comptabilité, l’informatique (Microsoft Word, Excel, Power Point). Elle nous accompagne à Kalaw pour quelques jours.  Nan Bae repart à Rangoon. Elle doit reprendre ses cours. Elle n’aime pas beaucoup cette grande ville, trop peuplée,  trop bruyante.

 

 

DSC_0483-001Jeudi 5 avril 2012

Nan Bae est de retour à Kalaw. L’argent manque pour payer ses études et son logement à Rangoon. Désormais, elle partage son temps entre RDS à Kalaw et son village de Pet Kaw où elle aide sa maman aux travaux des champs. Elle vit à l’internat avec les enfants qu’elles aident à prendre en charge et seconde U Tommy aux finances et à la comptabilité. Le Pa’o est sa langue maternelle, elle parle couramment anglais et le birman. Elle continue sa formation avec des cours (économie)par correspondance à l’université de Taunggy.

 

DSC_0131Dimanche 16 décembre 2012

Nan Bae habite Kalaw. Mais elle nous attend à Rangoon. Avec Swe Oo, une adolescente qui a quitté l’internat, Nan Bae nous accompagne pour un court séjour à la plage. Une première pour les 2 filles. Nan Bae est partagée pour son avenir : sa maman a besoin d’elle au village, Tommy a besoin d’elle chez RDS, elle veut achever sa formation universitaire…

 

 

DSC_0069Mercredi 15 janvier 2014

Nan Bae travaille pour RDS : secrétaire, interprète, guide de trekking, assistante à l’internat. Elle rentre régulièrement au village pour aider sa maman. Elle continue ses cours par correspondance pour se présenter aux examens en novembre. Elle prend confiance en elle. Elle nous remercie !

 

 

2015-03-25 12.55.06Mercredi 25 mars 2015

Nan Bae nous rencontre à notre arrivée à Yangon. Elle est ici pour accomplir les formalités officielles afin d’obtenir un visa touriste pour la Suisse. Nous l’accompagnons dans ses démarches. Nous sommes très fières d’elle: elle vient d’être nommée institutrice dans un village PaO. pas trop éloigné de sa famille.

 

 

DSC_0911Dimanche 12 juillet 2015

En balade au barrage de la Grande-Dixence, Nan Bae voit et touche pour la 1ère fois de sa vie de la neige. Elle trouve que la Suisse possède de magnifiques paysages et est vraiment très propre. Elle assiste à ses premiers concerts.

 

 

 

Novembre 2016

Nous nous retrouvons brièvement Nan Bae durant le festival des ballons à Taunggyi. Elle a quitté son village où elle oeuvre en tant qu’institutrice pour suivre une formation professionnelle. Elle pourra ainsi enseigner à des élèves plus âgés. Son occupation professionnelle lui plaît beaucoup et la vie dans son village Pa-O lui convient. Nous apprendrons ultérieurement que ses résultats aux examens sont brillants!

 

 

Avril 2017

Nous passons une seule journée avec Nan Bae dans les environs de Nyaung Shwe. Ce sont les vacances scolaires. Evidemment, au Myanmar comme en Suisse, c’est aussi la période de la formation professionnelle. Elle se trouve donc à Taunggyi pour quelques semaines. Elle a des cours tous les jours de la semaine. Nous profitons donc d’un dimanche de congé pour apprécier quelques heures en sa compagnie.

 

 

Janvier 2018

Nous avons le bonheur de passer quelques jours avec Nan Bae dans son village natale, Pet Kaw. Elle bénéficie de quelques jours de congé à l’occasion du Nouvel An. Nous apprécions ces moments de douceur, de tendresse, de rires. Nous dégustons avec plaisir l’alcool de riz préparé par sa maman! Nous sommes également ici pour l’inauguration de la bibliothèque. Nan Bae et moi sommes en charge d’un discours. Je m’occupe de la version originale en anglais, elle assure la traduction instantanée en Pa-O.

 

Février 2020

Depuis 2015, Nan Bae est institutrice à Te Thar Pya, village (320 habitants) perché sur une colline non loin du lac Inle.

Te Thar Pya avec ses maisons en briques ou en bambou possède une petite épicerie, une école avec 6 instituteurs. Il n’y a pas de monastère. L’électricité n’y arrive toujours pas. Les villageois s’éclairent donc avec de l’énergie fournie par de petits panneaux solaires. Ils dépendent de l’eau de pluie et d’une lointaine source.

A Te Thar Pya, on dépend essentiellement de l’agriculture. Les paysans cultivent du thé, du tamarin, du gingembre, des pommes de terre, du maïs, du sésame, du riz montagnard.

En février 2020, Nan Bae se marie avec un jeune agriculteur du village. Nous lui souhaitons tout le bonheur du monde!

2021

Nan Bae, comme beaucoup au Myanmar, fait face au coronavirus et au coup d’état avec difficulté. Si la sécurité règne dans son village, les conditions de vie y restent compliquées avec des légumes qui ne se vendent plus, avec des prix des produits alimentaires de base (riz, huile…) s’envolent. Ses projets de formation professionnelle sont mis momentanément mis en veilleuse.

Néanmoins, Nan Bae et son époux sont parents d’un petit garçon né en été.